L’association coopérative d’économie familiale (ACEF) Amiante-Beauce-Etchemins s’inquiète des conditions de vie précaires des personnes assistées sociales et de l’impact de celles-ci sur leur santé.
Si les prestations d’aide sociale sont indexées pour l’année 2013, la prestation mensuelle de base pour un adulte seul passant de 589 $ à 604 $ (ce qui représente une hausse de 2,48 %), cette hausse ne suffira malheureusement pas à suivre celle du coût de la vie. En effet, selon les spécialistes de l’Université Guelph, il en coûtera beaucoup plus aux consommateurs canadiens pour se nourrir en 2013. Ils prévoient une hausse du coût des denrées qui sera supérieure à l’inflation, hausse comparable à celles de 2010 et 2011, qui dépassaient les 5 %.
Selon Martin Cloutier, intervenant à l’ACEF : « Avec à peine 600 $ par mois, une fois que l’on a payé son logement, l’électricité et le chauffage, le téléphone et un minimum d’utilisation des transports en commun (quand il y en a dans sa ville ou son village), il ne reste presque rien pour se nourrir convenablement. »
À ce sujet, plusieurs études font un lien entre la difficulté à avoir accès à une alimentation nutritive adéquate et une plus grande probabilité de développer une maladie chronique ainsi qu’une plus grande difficulté à la soigner. Le principal obstacle à une alimentation saine étant, bien entendu, l’insuffisance de revenu.
Enfin, de conclure l’intervenant de l’ACEF : « On peut anticiper une dégradation de la situation déjà précaire des personnes assistées sociales. Dans un contexte où les banques alimentaires sont débordées par les demandes de dépannage et où le pouvoir d’achat de plusieurs prestataires n’atteint même pas 50 % de la mesure du panier de consommation, on peut se demander quel sera le coût social de l’appauvrissement de ces personnes ».
